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1 avr. 2014

Montreux, le retour de bâton

Parfois, une seule photo vaut mieux que mille mots.

Un instantané qui d'ailleurs, invoque une défaite aux mille maux.



Ici donc, deux joueurs du FC Champvent. Le langage corporel dissuasif, l'image parle d'elle-même, suffisamment parlante pour évoquer l'abattement général. Et la 92e minute qui livre ici son verdict, le match lui livre son épilogue; on encaisse le 1-2 non pas contre le cours du jeu, mais contre la logique qui aurait voulu qu'un point récompense les deux équipes.

Le retour de bâton

Christian Mischler est un homme à poigne. Ses discours sont clairs, lucides, invocateurs - les intonations dans sa voix ne laissent place qu'à l'écoute. Son discours est la quintessence de la communication efficace. Il est écouté. Et entendu. Ce qui n'est pas toujours pareil.

L'une de ses maximes favorites, à Christian Mischler, se lit ainsi: "si tu respectes le foot, le foot te respectera." Il la ressasse à intervalles régulières, hausse le ton au moment de mettre le doigt sur une préparation hivernale douteuse, remet en cause l'implication de chacun de ses joueurs lorsqu'ils manquent un entraînement ou accumulent les contre-performances. "Sinon, le foot t'en fera payer le prix fort" enchaîne-t-il la gouaille tendancieuse, sûr de son fait, une riche expérience derrière lui.

Face à Montreux, les Dieux du foot ont concrétisé les paroles de Christian Mischler. Le FCC fut puni. Puni d’avoir outrepassé les limites de la tolérance voulue par son coach.

Car oui, osons le dire, Champvent aurait mérité un petit point, au moins un. Il a livré un match solide -- où la solidarité fut reine --, un match aux antipodes de ses matchs antérieurs, ceux de préparation où l'on flirta avec le moyen (Ependes 1-0), pour ne pas dire le mauvais (Bôle 2-5), parfois le pire (Prilly 0-8).

Objectif, se rassurer 

Face au favori montreusien, les sbires de Christian Mischler ont haussé le ton, leur niveau d'implication et leur sens du sacrifice. Ils ont pour ainsi dire tenu tête au ténor, lui est rué dans les brancards, a failli lui prendre trois points alors qu’il avait été démonté lors du match aller, 5-1 dans la cabane sans que personne n’ait rien à redire.

Mais dimanche dernier, la 92e minute était celle de trop.

Et les Dieux du foot, en même temps que les paroles du coach, résonnaient pêle-mêle, secs et sonnants, les Finales de promotion qui s'éloignent certainement, même si l'on s'y attendait un tant soit peu.

Garder le positif, pour ramener quelque chose d'Assens

Mais il ne faut pas tout jeter à la poubelle. Bien au contraire. Les fondations sont établies, les joueurs sont désormais avertis: cette solidarité leur fera renverser des montagnes; cet esprit d'équipe-là amènera ses points au classement. Deux vertus reconnues dimanche contre Montreux, qu'il faudra incontestablement retranscrire face aux 12 autres équipes du groupe.

Puisque footvaud.ch le fait à merveille, le résumé complet du match est à lire ici.

Pour La Une maintenant, il faut passer des bonnes intentions à la réalisation comptable. Avoir des regrets face à Montreux, c'est bien. Ne rien ramener de Assens, dimanche prochain, ce serait mal.

Apprendre à faire le jeu

Versus Montreux, se battre, défendre haut, jouer le contre, c'est bien sûr formidable.

À l'avenir dans ce championnat, faire le jeu, dominer l'adversité, se créer des occasions franches, voilà les tâches futures, sans quoi l'on risquerait de paraître fort minable.

Dimanche dernier au Battoir, le FC s'est énormément dépensé. Un combat physique latent, qui a masqué des errances techniques évidentes. Contrôles approximatifs, technique insuffisante, un ballon qui brûle les pieds, ou les symptômes de l'absence de confiance qui frappe le FC depuis l'an nouveau.

Face à Montreux, le FC Champvent s'est au moins rassuré.

Maintenant le plus dur reste à faire.

À savoir confirmer.

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