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5 juin 2012

On est en finales!



Le FC Champvent l'a fait. Il a atteint ses rêves, ceux de la gloire intime et de la fierté personnelle. Il a infligé au Stade-Payerne sa première défaite de 2012. Et il a validé son billet pour les finales de promotion en 2e ligue interrégionale, où il rencontrera Azzurri 90.

Mais la troupe à Tonton Tharin, Florian Simonin et Mitchon Duvoison a souffert. Elle a galéré sec, morflé comme jamais, tous les états d'âme comme passage obligatoire.

L'impuissance d'abord. Celle qui immisce le doute, comme si ce Payerne-là naviguait en zone de non-droit, affranchi de toute concurrence, loyale ou pas. Une impuissance décuplée par cette ouverture du score si précoce (7e). Ou la sensation, pour Champvent, de jouer l'insurmontable, de s'attaquer à un Golgotha made in Payerne.

Guillaume Hamann en sauveur

La frustration ensuite. Celle d'aborder une équipe injouable en première période, mieux disposée et plus joueuse, mieux équilibrée et plus volontaire. Une équipe qui condamnait le FCC au mutisme total, le seul sauveur chanvannais se nommait alors Guillaume Hamann, gardien de son état, auteur de deux arrêts décisifs et déterminants (17e et 37e).

Et puis la résurgence. Après le thé, le FCC est revenu sous d'autres auspices, sur le qui-vive, conscient que sans réaction d'orgueil, sa saison allait s'interrompre brutalement, avec cet arrière-goût modique: celui des regrets. Champvent s'est alors mis à presser haut, à jouer fort, l'urgence comme ultime dopant.

Champvent prend l'avantage psychologique

L'espoir, enfin.  Petit à petit, Champvent devenait le seul joueur à bord, en revirement total d'une première période dominée par le Stade-Payerne.  Les occasions n'étaient pas légion mais déjà, Payerne courbait l'échine, incapable de sortir de son camp, paralysé par l'adversité virile, voire ce vent qui balayait le Terrain du Battoir.

Champvent était alors tout fougue tout flamme. Champvent oppressait un adversaire habitué à sévir soi-même, à imposer sa propre cadence. Et puis Fouad Rameche arriva en sauveur, lui qui expédiait un coup-franc de quarante mètre par-dessus le portier broyard (60e). 1-1. Et le début de la fin pour Payerne.

Et quand les défenseurs se mettent à marquer...

Et puis l'hystérie. Car ce match nul ne suffisait pas; il fallait cravacher davantage, pousser encore, infliger une première défaite à Payerne pour s'octroyer le droit divin aux finales.

Et c'est Simon Schmidli qui s'y colla. L'homme longiligne, formidable coéquipier, le mec que tout le monde adore, le boutentrain magnifique, lui qui sautait plus haut que tout son monde pour convertir un but invraisemblable, celui qui propulsait le FC Champvent en tête (83e).

Après le but, un moment d'hystérie totale à marquer dans les annales du FC Champvent, un moment d'une intensité sans pareil pour une équipée soudée comme jamais, un groupe qui vit depuis quelques semaines d'une union extraordinaire, de liens d'amitié indéfectibles. Mais encore fallait-il tenir le score, sous peine de vivre l'horreur.

La délivrance du coup de sifflet final

Enfin, la délivrance. Payerne a alors jeté son dévolu sur le but à Hamann. Sa défense à quatre joueurs a passé à trois, puis à deux, puis plus personne sur l'ultime coup-franc, dans les tréfonds des arrêts de jeu. Champvent a tout repoussé, la bravoure en coin, l'adieu au beau, la victoire comme unique visée. Et enfin, cette délivrance. Le coup de sifflet final. Le moment de grâce. Le bonheur absolu. La plongée dans les bras des copains, ceux avec qui on souffre ici, on jubile la-bas; ces camarades d'échappée auxquels on s'amourache gaiement, la vie de groupe comme lien d'amitié indéfectible. Merci les copains.

Alors, la réflexion. Et la fin du championnat régulier. 24 matchs pour arracher une place en finale. Une saison entière à l'image d'un seul match face à Payerne: le passage par tous les états d'âme.

La fantastique volée du FC Champvent

Après la promotion en 2e ligue, la victoire en finale de la Coupe Vaudoise, cette fantastique volée du FC Champvent inscrit une nouvelle page d'histoire. Ces finales étaient l'objectif avoué du club en début de saison. Jamais il ne s'en est caché, jamais il n'a cherché à s'absoudre de son pensum, même lors des pires moments de doute.

Évidemment, la saison du FCC n'est pas terminée. Loin s'en faut. Mais déjà, les disciples à Tonton Tharin ont atteint leur objectif. Ils aborderont ces finales la confiance en coin, la volonté de mettre un point d'orgue à une saison déjà enchanteresse.  Et cette fois encore, la une n'ira pas chez les stars lausannoises en victime expiatoire.

Car Champvent a encore faim, de victoires et de bonheur, et il s'en tiendra aux paroles de son jeune et incroyable gardien Guillaume Hamann, sur les ondes de Footmag: "les finales on ne les joue pas on les gagne"...

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Champvent - Stade-Payerne 2-1 (0-1)

Buts: 7e Stade-Payerne 0-1; 61e Rameche 1-1; 83e Schmidli 2-1

FC Champvent XI: Hamann; Schmidli, Salvi, Rameche, Bonzon; Munos, Brunet, Lauper, Clément, Pipic (66e Chabod); Bencivenga

Notes: Terrain du Battoir, Champvent... 350 spectateurs... Arbitrage venu du Valais, peut-être un brin pointilleux et procédurier, mais très bon en général, un trio qui avertit Pipic (antijeu), Munos, Salvi et Bonzon (jeu dur); sauf erreur, c'est tout, mais c'est déjà pas mal... Champvent sans Berthaux, N.Glauser, Vanotti, Beso (blessé)... Retour sur le banc d'Olivier Glauser après un mois d'arrêt et un doigt cassé... Contrairement à ce qu'il dit dans son interview, Simon Schmidli avait déjà marqué cette saison, lors du match aller à... Payerne... Sixième match sans défaite pour le FC Champvent... Première défaite en 2012 pour le Stade-Payerne... En 2012, le Stade-Payerne n'avait jamais encaissé plus d'un but en un match et en avait toujours marqué plus d'un par match... Propreté du vestiaire adverse: très propre, merci... Présence de l'adversaire à la buvette: très bien, merci... Propreté du vestiaire du FC Champvent: catastrophique mais bon, on nous pardonnera... L'adversaire qui regarde dans les yeux au moment du shake-hands: oui... Apparemment, il y'a eu quelques incidents d'après-match entre les joueurs de Payerne et le corps arbitral... Caisses de mousses offertes par pas mal de monde, merci à tous... Menu de la buvette: grillades (merci aux cuistos: GD, Serge, Guillaume S)... Match tweeté par Bart Clément... Ont passé sous la douche: Bart, le Président, Sylvie, Tonton, Simonin... Tournant de la buvette: l'escapade, dans le vestiaire de l'arbitre, de Tonton et de Sylvie... Federer-Goffin, puis Wawrinka-Tsonga en direct à la buvette... Match filmé en direct par Footmag...

Avant le match, Jason Brunet a passé aux soins personnels...

...Simon Schmidli, déjà une légende à Champvent...

...Jason Brunet a écrit des trucs sur le mur des vestiaires...

...Raphaël Vanotti, blessé, a fêté ses 25 ans, et s'est fait opérer du genou lundi...

...ça a mosché sec dans la buvette...

...le Terrain du Battoir vivra d'autres aventures, cette année encore...

...Simon Schmidli: une légende (on l'a bien dit)...

...Tonton Tharin: happy!  Mais il reste deux matchs les gars...
...On y est!...

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