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12 juil. 2010

L’Espagne, reine en terres africaines

L'Espagne, brillant vainqueur de la Coupe du Monde 2010

La Coupe du Monde, 19e du nom, a rendu son verdict. En s’imposant, l’Espagne est devenue la huitième nation à graver son nom dans les tablettes dorées de la FIFA. L’Espagne, c’est la quintessence ultime du jeu alléché, du jeu court, du redoublement des passes – du toque –, de la monopolisation égoïste du ballon et du pressing à outrance. Dans une Coupe du Monde où le jeu défensif devenait tactique payante, le beau jeu est, ouf, redevenu roi. Certains savent gagner sans panache. L’Espagne a su gagner avec une culture de jeu édifiante.

Pour broder une première étoile sur sa tunique, l’Espagne s’est mué en spécialiste des premières: première nation européenne à vaincre hors du Vieux-Continent, premier pays à soulever le trophée après s’être incliné lors de son premier match (0-1 face à la Suisse).

Des statistiques contradictoires

Durant le tournoi, les ibères ont fait étalage d’une puissance offensive si redoutable mais paradoxalement si stérile, tout juste capable d’inscrire huit buts en sept matchs – soit le plus faible total pour un champion du monde. Une Italie défensive avait régné en 2006 en inscrivant 12 buts durant le tournoi; cette Espagne ultra-offensive n’en passe que huit durant son périple royal de 2010. Bonjour les aprioris. La Roja aura donc monopolisé la paume avec une subtile patience, faisant déjouer ses adversaires les uns après les autres, ne laissant à de lointains concurrents que quelques bribes d’espaces trop souvent confinés à la perfection.

Depuis les huitièmes de finale, l’Espagne a su gagner chichement, à l’arrache, sans jamais vraiment douter, sans jamais tellement impressionner. Taillé dans ce costard si compliqué à assumer de véritable favori à la succession italienne, chouchou des bookmakers, l’Espagne a su braver l'énorme pression médiatique pour se transformer en un champion valeureux et redoutable, vainqueur sur le terrain certes; mais également grand champion sur le papier.

1000 passes réussies de plus que l'Allemagne...

La Roja, c’est la reine des statistiques, aussi futiles soient-elles, mais souvent révélatrices d’une domination outrageuse. 3,803 passes réussies durant le tournoi, soit 1,000 de plus que l’Allemagne (2,865), pourtant deuxième dans la catégorie! 81% des passes tentées auront été réussies, encore devant l’Allemagne (69%), 767 kilomètres parcourus durant le tournoi devant l’Uruguay (763), l’Allemagne (758) et les Pays-Bas (751). La liste est évidemment non exhaustive.

Tant de statistiques qui donnent un sens au jeu espagnol, parfait dans ses gammes, huilé dans une parfaite symbiose des générations durant, qui remportent ainsi la première Coupe du Monde sur le continent africain.  Encore une première.

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