Affronter l’Espagne n’est qu’une tâche ingrate. Pire, affronter l’Espagne en Coupe du Monde – qui plus est pour le premier match de poule – relève du tirage malheureux, peut-être le pire possible, de l’obédience malheureuse ou de la poisse évidente. C’est pourtant le vaste pensum auquel la Suisse devait s’affubler, mercredi à Durban.
Espagne-Suisse: un monde d'écart
Espagne-Suisse, c’est l’opposition de style, c’est David contre Goliath, c’est un grandissime favori face au modeste challenger. L’Espagne, c’est d’ailleurs l’ogre de la Coupe du Monde, l’équipe à battre, à abattre, l’adversaire qu’on redoute tellement qu’on espère le rencontrer dans un mauvais jour, un jour sans, histoire de ne pas se lamenter, ni d’être laminé.
L’Espagne c’est aussi des statistiques affolantes, comme le prouve la série de Carlos Marchena, invaincu pendant 50 matchs avec son équipe nationale. Et pour imaginer cette puissance, le dilemme espagnol, c’est avant tout de savoir comment juguler une formation compétitive, avec des remplaçants comme Cesc Fabregas, Fernando Torres ou Jesus Navas…
La perfection à la Ottmar
Mais le football est ainsi fait que balle au centre, à onze contre onze, tout est possible. L’Espagne l’a appris, avec le résultat que l’on sait.
Pour le supporter suisse, ce match fut l’osmose, l’euphorie totale, la victoire utopique d’un collectif huilé à la perfection par un maître-artisan allemand nommé Ottmar Hitzfeld. La Suisse a forgé son succès sur les valeurs qui font la fierté du peuple helvétique: discipline, travail, cohésion, sacrifice.
Pour le spectateur quidam venu d’autres continents pourtant, ce match fut une nouvelle partie d’attaque-défense, où l’équipe la moins qualifiée sur le papier se replie sur soi-même, spéculant sur contre-attaque, sans jamais vraiment se découvrir, sans jamais vraiment oser l’incursion en terres ennemies. Un match qui n'est qu'à l’image du premier tour d’un Mondial qui mise subrepticement sur la défense; tout à l’image d’un Mondial qui aime à défendre, au grand dam des esthètes et des puristes du beau jeu.
Confirmer l'exploit
Mais pour le supporter suisse, peu importe. Ce 0-1 est ancré dans les anales, gravé dans les mémoires, et inscrit dans les livres d’histoire. Moins anachronique, ce succès place la Suisse dans une position idéale dans l’optique de la qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. Et ça, c’est déjà réjouissant.
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Même si.com (site sportif américain) avait fait de la victoire suisse sa "une"
Tout comme Globo, le site sportif brésilien
Et même le très sérieux The Guardian
Les allemands aussi
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1 commentaire:
Comme tu l'avais déjà vu Sacha, on remarque le Dinosaur Eric "Pinpin" Von Siebenthal, sympathique sponsor de quelques "ballons de match", tout en-bas à droite sur la 1ère photo!
GENIAL LE PINPIN en Afrique du Sud!
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