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25 févr. 2008

C'est la reprise!

Fini les soirées télé et les soupers graisseux. Au grand dam des pachas de l’entretien de soi, il est désormais temps de se remettre en forme, pour raffiner cette surcharge pondérale que les quatre mois de trêve depuis la victoire face à Etoile-Broye auront ennoblis.

L’approche de cette reprise physique, période honnie du footballeur moyen, descelle un contraste évident entre exaspération chez les plus frêles, et une joie tout azimute chez les véloces coureurs de fond. Une vertu a pourtant unifié tout ce petit monde du FCC : la joie unilatérale de retrouver ses potes de foot dans une ambiance magnifique, le tout sous la houlette d’un JD Tharin toujours aussi ambitieux.

Et il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir les joueurs troquer les équipements boueux, et les bonnets d’entraînement pour la tunique de match. En effet, après quelques entraînements seulement, Champvent se remettait en selle avec une paire de matchs amicaux, aux résultats étonnamment contrastés : 1-6 face à Payerne (2ème ligue inter), puis, 7-1 chez le FC Echichens (2ème ligue).


Fabio est parti une semaine en République Dominicaine. Son bronzage est là pour en témoigner!

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Payerne-Champvent 6-1 (3-1)

Le 1-6, mardi dernier a laissé apparaître une équipe chanvannaise empruntée, suffocant aux coups de boutoirs d’une formation de Payerne au bénéfice d’une préparation hivernale autrement plus intense.

Si les six buts peuvent paraître, à priori, associable à une déculottée, les protégés à JDT peuvent s’estimer plutôt heureux de la clémence du score, tant ils ont parus émoussés en fin de partie.

Pourtant, ce match s’apparentait avant tout à un bon test physique, couronné par un but de la tête pour Vial. Seule ombre au tableau, la blessure malheureuse au genou d’Albino Bencivenga.

But : Vial (34ème, 2-1)

Groupe: Beney, Bardet, Beso, Rameche, Siragusa, Glauser, Reymond, Munoz, Clément, Vial, Pereira, Yayla, Fiorèse, Bencivenga.

Absents : Chatton (vacances), Hofmann (maladie), Fürst (papa)

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Echichens-Champvent 1-7 (1-1)

Samedi, changement complet de décor, et de scénario. Au-delà des agréments météorologiques – Dame Nature a généreusement offert 15 degrés supplémentaires entre la caillure broyarde et la douceur Morgienne – «la une» a également su se refaire une santé morale, en passant la bagatelle de sept buts à la formation dirigée par Christophe Ohrel.

A noter la réussite de Sacha Clément – auteur de quatre buts – où toute la panoplie offensive (...) y passera : extérieur pied droit, pointu, tête, et frappe lourde (OK, j’exagère un peu – mais je vous l’avait annoncé les gars...), palliant ainsi, l’histoire d’un jour seulement, à l’absence du génialissime et irremplaçable buteur maison Albigol Bencivenga.

Autre fait notable, le sermon de 75 minutes (non, y'a pas de faute de frappe, ça fait bien une heure et quart) que Christophe Ohrel a passé à ses joueurs, tous frigorifiés sur le banc des remplaçants, après la fin du match... Qui pourrait lui en vouloir ? Car ses joueurs, quelque peu enclins à s’insulter, se vilipender, et à se demander comment ils ont pu encaisser sept buts contre une équipe de paysans, n’ont pas fait preuve de beaucoup de discipline en seconde période....

Buts : Clément (4x), Hofmann, Reymond, Pereira

Groupe : Beney, Bardet, Beso, Rameche, Glauser, Reymond, Fürst, Munoz, Clément, Vial, Pereira, Yayla, Fiorèse, Hofmann

Absents : Bencivenga (blessé), Chatton (vacances), Siragusa (professionnel)

Vous trouverez le programme complet des matchs amicaux dans la colonne de ce blog ou ici.



Bruno Reymond: happy!


Monkey et Otto, en pleine séance tactique...

19 févr. 2008

La CAN: terrain maudit, malgré tout

Merci la CAN!

Il y’avait de quoi se faire du souci. A force d’être gavé – voir lobotomisé – semaine après semaine, des soi-disant grands chocs européens insipides, le fan moyen du football aura peut-être manqué, de façon quasi anodine, une compétition qui aurait pu lui redonner le foot sacré. A l’heure des performances antalgiques de notre Nati, et des chocs en stock décevants des grands championnats (les récents Juve-Rome ou Chelsea-Liverpool ne contrediront personne), il a existé, deux mois durant, un palliatif salvateur en la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Pourtant, au niveau de l’engouement populaire, aucune extravagance pour cette CAN: des banquettes souvent vides (pas plus de... 1'000 spectateurs pour Guinée-Namibie), des starlettes pas toujours concernées (Sissoko a préféré négocié son contrat avec la Juve que de s’impliquer pour le Mali), le tout agrémenté d’une vox populi européenne bien incapable de reconnaître l'allégresse bienfaisante que le championnat d’Afrique des Nations propose.



Heureusement, la CAN a su conserver son esprit festif, et une joie jamais dissimulée de pratiquer un style terre-à-terre du football, bien loin des exigences exsangues des magnats européens. Au programme : une passion du foot où la meilleure défense est l’attaque, et une volonté sempiternelle de donner à son peuple une once d’espoir dans un quotidien souvent terrible. Pas de rigueur tactique «à la Capello», pas de «catenaccio», et encore moins l’obligation de ne pas perdre, comme on le voit trop souvent sur les pelouses du Vieux Continent, là où la meilleure attaque reste – au dam du spectacle – la défense.

Cette CAN, merveilleux millésime de l’enchantement du football, nous aura fait découvrir, d’Accra à Kumasi, un ess(i)aim de talent que l’exposition internationale – même maigre – n’aura pu endiguer. Les Manucho, Zaki, Aboutreika et autre Pantsil (salut Gil) auront ainsi pu, une Coupe d’Afrique durant, faire leur coming-out.

Du côté des critiques (voir sondage plus bas), la CAN reste, bon an mal an, un cumul de tacles mal ajustés, tous posés sur une pelouse que mêmes certains champs de patates vaudois n’envient plus. Quant aux adeptes, ils pencheront toujours en faveur de cette grosse semelle godichonne, au détriment de simulations ridicules – voire grotesques – venues tout droit d’Europe. Chercher une théorie valable pour excuser le gazon perfide du Ghana serait ubuesque. Mais les invétérés du football africain n’en auront cure. Ils préfèreront toujours voir un foot de CAN offensif (3.09 buts par match) produit sur un parterre de mottes inégales, à un billard européen, qui est devenu – malgré les réminiscences du temps des Puskas – chasse gardée du 4-5-1 ultra défensif, que les Coupes Européennes vont indubitablement nous réserver.

Désormais, la CAN est terminée.

Cette semaine, la fameuse Ligue de Champions reprend ses droits. Niveau spectacle, il va peut-être falloir recommencer à se faire du souci.



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Vos commentaires sur cette CAN sont les bienvenus.

8 févr. 2008

Match aux cartes



Marcel Pagnol a dit: «si on ne peut plus tricher avec ses amis, il faut arrêter de jouer aux cartes». D’une rhétorique moins subtile, un habituel joueur du jeudi soir du bistrot de Champvent s’agace, sans vergogne, ni retenue : «celui-là peut crever, c’est le pire fouineur aux cartes !» Ambiance de carteux donc, où des matchs se règlent à grand coup de blasphème, et de regards douteux. Le monde du hasard des jeux de cartes, là où la liberté de tricher n’est pas une sinécure.

A l’heure où le poker à la Patrick Bruel fait basculer l’ire tapageuse des amoureux des cartes en un défouloir à pognon, le FC Champvent a tenu à maintenir sa tradition bien gardée, en organisant, vendredi dernier, un tournoi de chibre. Au revoir donc les tapis, check, ou quint flush. Et welcome back le bour, le nell et autres chteukr !

Au total, une centaine de joueurs se sont amassés dans le vétuste salle champvannaise, tous dotés d’ambitions personnelles clairsemées. La victoire à tout prix pour les uns, la joie de taper le carton pour les autres. Si certains se cachent derrière la barrière ludique des cartes pour parfaire leur amour à la clope et à la boisson, d’autres aiguisent leurs qualités, souvent fanfaronnes, de stratégistes qualifiés, que le hasard de la distribution des cartes n’affecte point, tant ils s'annoncent comme doués.

Après près de quatre heures de jeu, la victoire est revenue à un couple bien connu des instances du FC Champvent ; puisqu’ils les représentent eux-mêmes. Le Président et l’entraîneur de la première, Claude Meylan et Jean-Daniel Tharin, tout heureux de dominer l’adversité, et de repartir avec les fromages, et les trains de côtelettes des vainqueurs.

Heureusement, tout le monde n’a pas gagné, et la disconvenance parfaite du succès à Melon et Tonton a un nom: Mathieu Jaquemet. Grand joueur de cartes devant l’éternel, Jacko a réussi la (bonne ?) performance de finir rond, enfumé, et avant dernier au classement. Au bonheur des excuses stratégiques, Mathieu en connaît un rayon : «oui, mais David (ndlr Fürst) jouait n’importe comment !». Plausible ? Pas tellement, puisque l’année dernière, Mathieu avait déjà terminé... dernier !

Bref, merci encore à tous les joueurs qui ont soutenu notre club en participant à ce match aux cartes. A l’année prochaine pour un nouveau tour de triche, eh non, de chibre !


Voici le classement, de quelques lecteurs du blog (cliquez pour agrandir).




Mathieu Jaquement, à gauche, bien malheureux cette année encore... (cliquez pour voir la couche à Bardet!)

4 févr. 2008

Interview - Florence Crot




Nom: Crot
Prénom: Florence
Fonction au club: tenancière de buvette, supportrice
Surnom : Flo-Flo

Salut Florence. A 26 ans, cela va faire bientôt 10 ans que tu tiens la buvette de Champvent II – soit près du tiers de ta vie. Quel est ton secret de longévité ?

J’ai toujours eu énormément de plaisir à tenir la buvette. Les joueurs et entraîneurs sont très sympas, ainsi que les adversaires. A quelque part, c’est un défi à chaque match de pouvoir satisfaire les gosiers et les estomacs de tout le monde. C’est une bonne expérience humaine qui responsabilise beaucoup.

OK, mais comment t’es-tu retrouvée dans cette tâche de tenancière de buvette ?

Quand la deuxième équipe a été créée (ndlr saison 1998-1999), on m’a tout simplement demandé si ça m’intéressait, et j’ai dis oui. Au début je faisais avec Odile la femme de Gagnus (ndlr Fabien Gagnebin), ancien joueur, puis Fanny Furst (anciennement Chautems) l’a remplacée. Et maintenant je suis avec Vanessa. On se complète bien, Vanessa range et moi j’inonde la buvette en faisant la vaisselle…

Jadis, tu fermais la buvette à 4 heures du matin, même lors des matchs en semaine. Maintenant, tu as tendance à transmettre les clés au Président, qui s’occupe de tenir compagnie aux plus assoiffés. En avais-tu marre de finir ivre à chaque match ?

Avant je devais juste traverser un champ et j’étais chez moi mais maintenant j’habite Yverdon et le club n’a jamais voulu me payer le taxi pour rentrer !

D’ailleurs, je me souviens d’une fois, il y a quelques années, ça devait être un mardi je crois, on avait fermé la buvette vers 3h du matin. Ensuite, on avait été boire une petite bouteille de rouge au New Club car c’était trop tôt pour rentrer… hein Claude !

Tu es également une fidèle supportrice de la première équipe. Comment as-tu vécu la promotion, ainsi que cette première année en 2ème ligue ?

On a beau être des nanas qui papottons dans nos chaises pendant les matchs, et bien nous avons vibré tout autant que les joueurs sur le terrain. Nous sommes passées par tous les états d’âme, et au dernier coup de sifflet nous avons été aussi libérées et heureuses que les joueurs.

Et en vivant avec un joueur de la première équipe, je peux dire que je l’ai vécu pleinement. Il dormait mal la nuit donc il était gringe le matin. Il ne parlait que de son foot. Il suivait un soi disant rituel avec les match : une assiette de pâtes 3 heures avant le match. Il sifflait toujours la même mélodie. Regardait les résultats des autres équipes toutes les 3 minutes sur internet. On devait aller regarder les matchs des autres équipes pour étudier leur jeu. Et j’en passe. Les filles, imaginez donc ce que j’ai vécu !!

Régulièrement installée derrière les buts avec tes copines, tu es en position idéale pour mater les joueurs. Sur quelle partie de l’anatomie des joueurs vous focalisez-vous?

On est surtout étonnées de leurs jambes qui sont parfois plus fines que les nôtres… Mais les fesses restent les plus regardées.

Tu évolues en deuxième ligue de volleyball, en tant que passeuse. A ton avis, quelle est la différence fondamentale de comportement et de mentalité, entre les footballeurs, et les volleyeurs ?

La grande différence est qu’au volley, il n’y a pas de contact entres les joueuses car le filet nous sépare. Ce qui rend le jeu beaucoup plus serein. Il n’y a pas d’insultes aux arbitres et les cartons sont rares, contrairement au foot. Mais l’esprit d’équipe reste le même.

En parlant de volley, après tes blessures au dos, aux doigts, aux chevilles, à l’oreille (véridique !), au poignet et à ta cuisse, penses-tu retrouver une forme physique idéale pour aider tes copines à se maintenir en 2ème ligue ?

Après plusieurs passages chez une rebouteuse, Tante Berthe, un masseur, le roteur et un physio, je me sens prête à terminer le championnat avec mon équipe. Il nous reste 6 matchs et un bas de classement à quitter. La fin de saison sera dure et nous mettons tout en œuvre pour obtenir des points.

Merci. Avant de terminer, souhaites-tu transmettre un message particulier aux lecteurs du blog ?

Venez nombreux aux matchs de la 2! L’ambiance y est très sympa. L’équipe mérite d’être connue et mérite vos encouragements. Quant à la une, continuez sur votre lancée, vous avez très bien entamé votre saison. En tous cas, venez tous goûter à l’ambiance de la buvette !

Gros becs à tous, et bravo à Sacha pour ton blog.



Florence (à gauche) et sa collègue tenancière de buvette, Vanessa (au centre)...