Le mimétisme et ses mimiques: on quitte pour quitter, histoire de se donner un genre, genre ici c’est tous des cons.
Il existe tant de raisons -- bonnes et mauvaises -- d’aller voir ailleurs; il parait même que l’herbe y est toujours plus verte. Les raisons? 1) L’argent qu’on nous promet (mais qu’on ne perçoit jamais); 2) le besoin de changement ou d’aller voir plus haut (tout à fait louable); 3) voire un entraîneur malhonnête qui aurait eu l’outrecuidance de nous mettre sur le banc (quel scandale!). Pourquoi diable se battre pour sa place lorsqu’on nous la promet ailleurs?
A Champvent, nous avons aussi nos légendes
Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore (Blaise Pascal).
A Champvent, nous avons nos quelques tauliers, ces joueurs fidèles qui font la quintessence du club, ils jouent pour le maillot depuis jadis voire naguère, eux campent au Battoir depuis belle lurette, non pas qu’ils n’aient jamais reçu d’offres ailleurs, leur cœur est chanvannais. Tout simplement.
Nous idoles* s’appellent:
Anthony Golay - 17 ans au FC Champvent
Michael Daburon - 16 ans
Mathieu Jaquement - 16 ans
Nicolas Glauser - 15 ans
Sébastien Bardet - 13 ans
Ces prochains jours, ces quelques légendes joueront pour une nouvelle promotion. Ils viseront la 3e ligue cette fois-ci, après avoir aidé le club à rejoindre la 2e ligue en partant en 5e ligue pour la plupart, en passant par une victoire en Coupe vaudoise (2010).
Depuis la fin des années 90, ils ont ainsi fait grandir le club. Et jamais, pas une seule fois n'ont-ils connu la relégation, pas même une fois la culbute a-t-elle menacé. Voilà la meilleure preuve de leur influence, de leur leadership, de ce fabuleux esprit de la gagne.
La meilleure preuve de leur esprit de la gagne? Pas une seule relégation
Dans le football, la fidélité est denrée rare. Pourtant, ces joueurs-là portent l’étendard du club avec fierté. Ils ont l’écusson du FCC chevillé au corps. Ils représentent le club avec dignité, honneur et passion. Le sang bleu coule en leurs veines. Lorsqu’on évoque le FC Champvent, immédiatement leur nom y est associé.
En plus d'être attachés à leurs racines, ils s'impliquent dans la vie du club de manière quotidienne ou presque, donnent des coups de mains aux manifestations, s'engagent au comité, soutiennent le club dans ses différentes initiatives.
Ce sont des légendes du club mais ne réclament rien. Ils méritent une statue mais n'en auront évidemment jamais
La recette d'une telle fidélité? Peut-être bénéficient-ils de l’effet de groupe - tout seul on va vite, ensemble on va loin. Peut-être sont-ils simplement le noyau d’une génération rare à Champvent - donc forcément soudés? Peu importe, car tous ont gagné le respect des pairs, du club, des supporters, et c'est déjà beaucoup.
Ces quatre joueurs sont les piliers de La Deux, qui jouera cette année pour une place en 3e ligue.
On les aime.
On les respecte.
On les écoute.
Rien que pour eux, la promotion serait amplement méritée.
Et s'ils n'y arrivent pas? Si La Deux échoue? Tant pis, on rempilera pour une année supplémentaire. Avec ces mêmes valeurs, infatiguables, qui font notre union depuis toujours.
Hasta Siempre.
*Stéphane Morier-Genoud est au club depuis 17 ans, mais il est moins présent depuis quelques années (professionnel, familial)
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