Ceux qui côtoient l’homme en savent quelque chose: un mot de travers à la mi-temps, un geste déplacé à l’entraînement, c’est la sermonnée, la remise en place, propre en ordre. Plus perfectionniste, tu meurs. Plus autoritaire, difficile à trouver. Pourtant, Kim Castellino n’a rien d’un tyran, bien au contraire, l’homme est un amoureux du jeu, au sens propre. Hors du terrain, Kim Castellino, c’est bistro-bistro, la joyeuse plaisanterie et la boutade bien placée. Un homme intègre qui aime la vie et la bonne blague, surtout celle qui titille. Mais une fois les crampons chaussés, il se mue du côté ascétisé de la farce, Louis Van Gaal en puissance: «j’ai effectivement un côté dictatorial que j’assume complètement. C’est ma manière d’être, je suis quelqu’un de décisionnel, dans la vie comme au foot» avoue sereinement le coach de la deux.
Une gestion efficace, et payante
Dans les petites ligues et le football de talus, une approche à la dure peut parfois effrayer les sensibles, ceux qui ne font du foot qu’à la carte, par exemple. Pourtant, cette approche n’a apporté que de satisfactions du côté de Champvent II: «Quand j’ai repris cette équipe la saison dernière, je connaissais son potentiel et la qualité de ses joueurs. Je pense qu’il manquait simplement une prise de conscience collective; il fallait inculquer aux joueurs que jouer le haut du tableau ne devait pas être qu’une vision, mais un objectif» raconte encore Kim Castellino, volubile comme toujours, mais rarement autant que lorsqu’il s’agit de parler football.
Dans le monde de Kimbo, passer des paroles aux actes est un devoir à accomplir, une mission à assumer. « J’ai dit aux gars que je voulais terminer dans les six premiers à la fin du championnat. Ce n’était pas vraiment une option, mais plutôt une obligation... Pour l’instant, la directive est assumée. Mais Kim Castellino n’en est pas pour autant rassasié: Nous sommes actuellement troisièmes à trois points du leader, et j’ai encore beaucoup d’attentes quant au second tour. Ma satisfaction provient aussi du fait qu’après plusieurs années de purgatoire où cette équipe luttait contre la relégation, nous avons enfin su accrocher le bon wagon.»
Un seul renfort à la reprise
Ce FC Champvent II porte tout de même quelques ambivalences à assouvir, notamment l’équilibre entre son attaque et sa défense. Si sa défense est outrageusement efficace (12 buts encaissés seulement en 10 matchs), grâce à une colonne vertébrale stable et expérimentée, son attaque a encore quelques réglages à peaufiner. «Ma défense est effectivement irréprochable, elle est solide. Ma charnière Bardet, Daburon, Vial est garante de notre sérénité globale. Ils sont les dépositaires de notre jeu. Un jeu que j’estime agréable, nous ne balançons que très peu, notre jeu est posé» analyse-t-il encore.
Grandson les plus forts du groupe, mais...
Mais offensivement, il manque un tueur des surfaces, un gars qui réduit quand ça compte et qui libère une équipe. «Nous avons recruté un nouvel attaquant qui a déjà fait ses preuves au niveau supérieur, c’est le seul apport dont nous avons besoin» raconte le coach de la deux, avant de vanter les mérites de ses jeunes joueurs, dont il attend énormément. «Du haut de ses 17 ans et de son physique de spaghetti, Yann Rufener a su saisir sa chance quand elle lui a été tendue, depuis, il a toujours été titulaire. Il est représentatif des jeunes loups comme Manu Virgolin, ou Alex Da Costa, qui sont en constante progression et qui doivent s’imposer; je compte d’ailleurs beaucoup sur eux pour le second tour.»
Si le FC Grandson lui semble être la meilleure équipe du groupe, Kim Castellino revêt sa tunique d’homme décisionnaire quand on lui demande quelle équipe sera promue en fin de saison: «c’est nous!» Du Kim Castellino tout craché.
Kim Castellino, tout derrière, ou la bonne gestion des troupes |
2 commentaires:
Et c est qui ce renfort ????
La recrue, c'est une guest-star ou Fabio Celestini...? On veut un nom!
Joli la photo Sacha, d'actualité en plus.
Allez la deux
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