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30 mai 2008

La Suisse en quart de finale. Mythe, ou réalité?

19 juin 2000, 22:35, Bruxelles. Une nation est aux abois. Le peuple belge pleure, abhorre les choix tactiques, harangue ses joueurs. En terminant derrière l’Italie et la Turquie, ce pays co-organisateur est éliminé de «son» Euro. Pas de quart de finale, pas de rêve alambiqué, pas de réconciliation entre la Flandre et la Wallonie. Que des rêves brisés, des espoirs éteints, pour un nouveau chapitre de l’histoire du football qui s’écrit : ce soir-là, les Belges deviennent l’unique nation organisatrice d’un Euro incapable d’atteindre les quarts de finale...

8 ans plus tard, le 18 juin à 22:35. Quel sentiment trahira la gouaille houleuse de Ludovic Magnin, le teint huileux de Valon Behrami et le faciès enfantin de Patrick Müller ? Des larmes honteuses, tristement séchées par un ciel bernois pernicieux, ou des sourires candides et revanchards, célébrant une qualification digne d’un pays organisateur ? La Suisse rejoindra-t-elle la Belgique au rang de cancre du football européen, ou saura-t-elle s’attaquer à ce tableau final propice à toutes les surprises, et absoute aux pronostiques les plus dévolus ? Seul l’avenir le dira.

Peut-elle atteindre les quarts de finale?

Dans le méandre informel des théories de bistrot et des analyses de quelques journalistes perfides, il se dégage une forme évidente, et typiquement suisse, d’un scepticisme naturel : «la Suisse ne se qualifiera pas». Certains ronchons aux connivences douteuses voient la Suisse terminer dernière de son groupe. Logique : «y’en a pas qui joue titulaire dans son club», ou encore «t’as vu nos matchs amicaux ou bien, on n’a vraiment aucune chance !». Railleries réalistes, ou fatalisme malheureux ? Chacun ira de son propre plaidoyer. Bien sûr, ces commentaires nerveux se nourrissent d’illusions peu rassurantes : Senderos peut-il évoluer sans Müller ? Müller est-il véritablement apte au service ? Faut-il aligner Yakin en demi offensif, ou jouer la carte Streller aux côtés de Frei ? Fernandes-Inler, ce tandem si talentueux a-t-il les tripes et l’expérience pour réussir ? Des questions restées pour l’heure sans réponse.

Dans cette horde fulgurante de clichés insignifiants, il y’en a (dont je fais partie) qui y croient, et plus si entente : la Suisse ira en demi-finales ! Provocation gratuite, ou optimisme futile ? Certainement un peu des deux. Mais il existe certains éléments auxquels les éternels optimistes aiment à s’accrocher, notamment sur la focalisation des matchs amicaux. Se référer à ces rencontres de préparation paraît inconsistant tant l’Allemagne en 2006, que la France en 1998 ont parus fébriles, pour ne pas dire inquiétantes à la veille de «leurs» tournois. Tant Aimé Jaquet que Jürgen Klinsmann ont été menacés, conspués, voire carrément appelés à démissionner, avec les résultats finaux que l’on connaît.

Du côté de l’adversité aussi, il existe des motifs évidents d’optimisme. Les Tchèques, les Turques et les Portugais meilleurs que la Suisse ? Vraiment ? Aperçu des forces en présence :

République Tchèque : Vieillissante et orpheline. La perle Rosicky blessée, l’emblématique Nedved retiré, doit-on avoir peur des baroudeurs (Koller, 35 ans, Galasek, 35 ans aussi, et autre Jankuloski et Ujfalusi) traînant leur spleen d’un Euro ’04 qu’ils auraient pu (dû ?) remporter ?

Absents : Nedved, Rosicky
A surveiller : Sverkos, Vlcek

Turquie : Sédentaire mais revancharde. La Turquie s’est sortie d’un groupe sans véritable pointure (2ème derrière la Grèce). Et ses résultats tendent à prouver que l’équipe voyage mal (2-3 en Bosnie, 2-2 à Malte, 1-1 en Moldavie). Dans n’importe quel autre groupe de qualification, de tels résultats auraient été synonymes d’élimination. Doit-on craindre une équipe si inconsistante ?

Absents : Bastürk, Altintop
A surveiller : Mehmet Aurélio, Kazim Kazim

Portugal : Fatiguée et tributaire. Tous les yeux seront braqués sur Ronaldo. Pourtant, le futur ballon d’or a semblé fatigué en fin de saison. Grillé, il pourrait manquer son Euro, comme tant d’autres avant lui... Pétrie de talent, le Portugal devra se trouver d’autres détonateurs. Qui ?

Absents : Miguel, Maniche
A surveiller : Miguel Veloso, Nani

Bref, pour moi, c'est clair, la Suisse sera demi-finaliste, au moins! Votre avis est naturellement le bienvenu dans le commentaires.

Hopp Schwiiz!

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Le sélectionneur Joachim Löw déclare que c'est une équipe d'Allemagne "solide et en bonne santé" qui viendra prendre ses quartiers pour l'UEFA EURO 2008™ à Ascona, en Suisse, mardi matin.

Equipe en forme
Le défenseur Marcell Jansen s'est légèrement blessé samedi lors de la victoire 2-1 contre la Serbie, tandis que l'attaquant Miroslav Klose a dû rester au repos en raison d'un problème à la cheville. Mais les deux joueurs sont certains de pouvoir jouer pleinement leur rôle lors de la première séance d'entraînement de l'Allemagne à Ascona mardi après-midi. Les hommes de Löw ont eu deux jours de repos après le match contre la Serbie, qui était leur dernier amical avant l'UEFA EURO 2008™. Toutefois, les joueurs dont la forme semble incertaine devront suivre des programmes individuels. L'Allemagne jouera son premier match du Groupe B contre la Pologne le dimanche 8 juin à Klagenfurt.

Ca veut chier...Tous avec Ballack et la Manschaft (même David !)

Unknown a dit…

difficile de se prononcer sur les chances de la Suisse dans cette competition.

en soi, l equipe n est de loin pas la meilleure d Europe, mais comme se fut le cas en Coree lors de la coupe du Monde, je me demande si le 13eme joueur ne pourrait pas jouer un quelconque role dans le parcours de la "Nati" (je deteste ce nom!)

bon, je pense qu en Suisse on restera toujours bien loin des millions de Coreens rassembles dans les rues de Seoul, portant le maillot de l equipe et supportant leur pays a l unisson...

m enfin, on verra!

Hop Suisse!

Anonyme a dit…

Avec l'équipe nationale, mon optimisme n'a jamais payé. Ainsi, comme j'espère évidemment me tromper, je ne vois pas la Suisse se qualifier pour les 1/4. A moins que l'engouement populaire arrive enfin à transporter notre "Nati" (hein Dave!). Ayant suivi notre équipe nationale aux USA, au Portugal et en Allemagne, je peux assurer que l'équipe Suisse est dotée d'un super public.
Pour le titre, je crois davantage en les chances de la Mannschaft !!

Anonyme a dit…

baaah, ils feront 1 pt ! contre la turquie....héroique

Anonyme a dit…

Je suis comme toi Dave, je ne supporte pas ce nom de "nati". On se sent petit et ridicule avec... C'est d'un débile ce nom. Malgré cet handicap de surnom, j'espère qu'ils vont passer ce premier tour et aller taquiner les plus grands.

Unknown a dit…

"On se sent petit et ridicule avec..."

Socrates, tu as trouve les mots que je cherchais...

sans preciser que sa sonne trop suisse-allemand comme surnom...

Sacha Clément a dit…

Yves,

Je voyais assez bien l'Allemagne, mais depuis quelques jours, je constate que leur défense n'est de loin pas imperméable. Ils vont s'écrouler en quarts, ou au mieux, en demi.

Du coup, je pronostique pour une surprise: n'importe qui sauf la France, l'Italie ou l'Allemagne. Et si c'était enfin l'année de l'Espagne?

Becos,
La Buche

Unknown a dit…

La Buche???...