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11 mai 2015

On revit

On avait pourtant décidé de se taire.

De ne plus rien écrire, car Christophe* avait réussi à nous neutraliser, ses avocats étaient prêts la langue pendante pendant que nous ne risquions rien, hormis de perdre du temps.

On avait presque décidé d'abandonner ce blog. La liberté d'expression comme exutoire, l'obligation de se taire comme vexation ultime.

Mais l'espace d'une semaine, on a décidé de s'y remettre, à ce blog.

Quelques semaines de répit pour mieux voir l'avenir. Quelques semaines pour oublier l'homme.

Mais cessons de parler de Lui.

Revenons à nos moutons.

Depuis une semaine, le compte Tweeter du club gazouille, entre concours bonnards, instantanés retweetés et Tweetaperos organisés. Le club a des fans, supporters et autres suiveurs, la plupart engagés et passionnés. Des amoureux du FC Champvent. Et ce blog leur est dédié. Se taire pour Christophe serait s'incliner devant le Malin, cacher aux nôtres ce que le mauvais n'a pas envie de voir, encore moins envie de lire sur soi.

Donc non, nous n'abandonnerons pas. Bien au-delà de Christophe, duquel on a su (dû) faire fi -- fissa non mais hâte-toi lentement -- nous sommes donc de retour pour vous raconter une merveille: nous sommes désormais sur la barre.

Oui, nous parlons désormais de foot. Pas d'insanités notoires.


Évidemment, la relégation guette toujours. Mais nous sommes en meilleure posture que jadis.


Évidemment, la relégation guette toujours. Mais nous sommes en meilleure posture que jadis. A Noël par exemple, nous végétions loin de tout, notamment d'un sauvetage en 2e ligue qui s'évaporerait au fil des matchs, des défaites et des frustrations.

Samedi contre Bavois, les joueurs de Christian Mischler n'ont pas fait leur meilleur match depuis la reprise, loin s'en faut. Mais l'essentiel est là: trois points dans la besace. In ze pocket.

Contre Pied du Jura (0-2), Benfica (2-3) ou Morges (1-2), La Une avait subi de plein foudre les aléas d'un reléguable. Respectivement une frappe déviée qui prend le gardien à contrepied; un centre raté qui lobe le gardien; un corner mal négocié qui prend ce pauvre gardien au dépourvu. Le diable est dans les détails, encore faut-il savoir provoquer sa chance. Autant de petites combines qui font mal, qui ramènent tout sauf des points, et qui rappellent cette sensation de se languir en bas du classement.

Et puis soudain, Bavois. Première mi-temps, Champvent domine, des occasions à tout-va, le va-tout se somme alors Galati, qui ouvre le score sur une offrande du Roi (22e). Les occasions se succèdent encore, ici et là, il faudrait marquer ce 2-0 mais voilà, quand rien ne va rien ne va, on n'est pas reléguables pour rien.

Après avoir pris le thé, Bavois reprend des couleurs. Au milieu du terrain, Arnaud Vialatte et Hugo Perreira prennent le pouvoir. Pendant 25 minutes, Champvent ne voit rien, prend l'eau et prend un but (59e).

Alors la peur guette. Attaquer pour prendre trois points? Ou assurer pour mettre une chiche croix dans la colonne des nuls?


Attaquer pour prendre trois points? Ou assurer pour mettre une chiche croix dans la colonne des nuls?


Christian Mischler garde ses deux attaquants nominaux sur le terrain, et fait entrer l’hallucinant Yassine Ghchioua. A l'attaque donc. À l'abordage. Trois points ou rien. Coup de martingale. La saison qui se joue peut-être, allez savoir.

Et la suite lui donne raison. Galati démonte tout sur son passage, côté droite, centre pour son Roi, qui décale pour Yassine, formidable sens du but, ouvre le pied en même temps que la victoire (79e). La triplette offensive a tout fait juste. Derrière ce but, défensivement, on balance dans le champ, on met en touche et on envoie au charbon. On tient bon. Et enfin une victoire après quatre matchs de disette.

Du coup, nous sommes sur la barre.

Provisoirement ou pour toujours?

Allez savoir.

Certainement que Lui seul le sait.

*prénom d'emprunt








Romuald Neves est à Hawai.  Mais il pense à nous.

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