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18 juin 2010

Ô sombres héros français

Coupe du Monde. 2e ronde. France-Mexique, 78e minute. Pablo Barrera, simple mais encore modeste joueur des Pumas UNAM, véritable inconnu d'un Mondial où se bousculent les superstars du ballon rond, s'empare du cuire à 40 mètres du but français. Accélération. Dribble. Coup de rein. En toute simplicité, d’une facilité déconcertante, il prend de vitesse Evra, puis Abidal, sans vraiment sembler forcer sa gestuelle. Penalty. 2-0. Ou quand le modeste Pumas UNAM s'amuse chichement du Manchester United d'Evra et le grand Barca d'Abidal. Bienvenue dans les contrastes du Mondial. Bienvenue dans le cauchemar des Bleus.

Trop de talent tue le talent

Pour tenter de sauver la mise, il y’a bien Toulalan. Il y a Lloris. Et Diaby. Trois travailleurs de l'ombre, trois solistes vertueux à la besogne altruiste; trois talents, mais pas un leader pour hurler les troupes, pour remettre l’église au milieu du terrain. Pour le reste, c'est l'apoplexie. Le dilettantisme à l’état brut. Les français se cherchent sans de trouver, zonent comme des perdus au milieu d’un stade peuplé de 20'000 mexicains, contre un petit millier de français. Tout un symbole.

Govou, c'est Fantomas, l'homme qui joue sans savoir pourquoi. Beaucoup sacrifieraient corps et âme pour participer ne serait qu’une minute à une Coupe du Monde. Anelka, lui, semble s’emmerder royalement, impatient de rentrer à la maison: pas une émotion, pas une once de joie, pas un effort de trop, le langage du corps ne trahit rien, juste une passivité étonnante pour un candidat au titre. Ribéry, lui, tente la voie du soliste pur, ayant repris, bon gré mal gré le poste laissé vacant par un Gorcuff trop gentil, trop bon, trop beau, trop bien élevé, et qui a été la victime expiatoire d’un échec retentissant.

Au diable l'orgueil

Au fil du match, on se prend à plaindre Raymond Domenech, qui malgré sa condescendance vis-à-vis du monde français, ne peut-être la seule explication du débâcle bleu. La France, c’est onze individualités. Le Mexique, c’est une équipe. La France n'est pas éliminée, mais c'est tout comme. La France est humiliée. Bon retour. Le Mondial appartiendra à ceux qui en ont envie.

Domencech, seul contre tous.  Mais certainement pas le seul coupable.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

trop de talent tue le talent..?

le talent est resté à la maison : Ben Arfa, Benzema, Viera cette année (j en oublie ?). Sélection encore plus discutable que pour les précédents évènements. Oui, Ray la plaie est le seul responsable...quand tu penses que même à ce niveau, ca marche au copinage, ca fait peur..

Zahia fait ce qu'il peut...blessé toute la saison, sa sélection est une surprise...(bien que compréhensible)

En plus ils n'avaient pas virer Ray la Plaie juste à cause du pognon... mauvais calcul, ils auraient mieux fait de le payer avec la tune du dernier mundial.

Enfin, je vais pas m'en plaindre...

PS avec le prochain C.T. ils feront rien non plus..il est moins bob mais il est novice..

Anonyme a dit…

En plus ce sujet ça a été écrit avant l'affaire de la grève. Bien vu!

Allez les Bleus, continuez à nous faire croire.

Hammers a dit…

Pablo Barrera a signé à West Ham!

Up you Hammers!