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19 oct. 2016

Six sur neuf. 66%.

Le week-end dernier, c'était triple header au Battoir. Trois matchs à domicile pour les trois équipes du club, trois points en jeu pour tous les trois, trois opportunités pour remplir les tiroirs de la buvette 'Chez Colette', trois fois trois pouvait faire neuf points - comme à la belle époque.

On s'en contentera de six, de points. 66% c'est bien.

Alors commençons par le début.

Champvent II - Veyron-Venoge 4-1
D'abord, ce fut La Deux. L'équipe de Florian Magnin -- qu'à l'interne on surnommerait Marcelo Bielsa -- joue le haut du tableau, contre Venoge elle a dû jouer des coudes. Bousculé comme rarement cette saison, Champvent a su faire fi de la finesse adverse: "au début, ils se trouvaient bien, jouaient vite. Nous, on était un poil en retard et ce qui devait arriver arriva, 0-1. On n'avait plus trop l'habitude d'être mené." Sébastien Bardet, toujours aussi adroit dans l'analyse, très droit dans ses gestes défensifs, personne ne se lassera jamais de voir tant d'élégance sur le terrain, diantre que c'est beau, oui, la main de fer dans le gant de velours, avec lui tout à l'air simple; presque autant que ce 0-1: "tu as vu l'élévation du type? C'est l'un des plus petits sur le terrain mais il prend tout de la tête; au milieu de terrain c'était pareille". En face, Christian Leuenberger, 25 ans de club, contrecarre, presque révolté: "il était seul! Faut le bousculer! Lui marcher sur les pieds b**del! C'est quoi ce marquage?!" Au final, peu importe, car Champvent enclencha alors la seconde. Quatre pions en un rien de temps, de quoi ne laisser nul regret à Veyron: "Bien sûr, ils ont baissé physiquement. Mais ça, c'est aussi parce qu'on les a pressés. L'expulsion les a coulé", Commader in Chief Magnin, satisfait mais laconique: "on a encore du boulot", tandis qu'Alex Perret souriait à côté, prêt à sortir picoler, festoyer stricto senso son 7e but de la saison. La Deux semble ainsi enchaîner les matchs comme les victoires, avec la sérénité d'un bouclier anti-averse, rien ne le perméabilise, surtout pas les atermoiements dans ses buts (déjà 4 gardiens utilisés en 7 matchs).
Tendance: à la hausse. Qui peut lui barrer les Finales?


Champvent III - Rances II 3-4
Dimanche matin, La Trois. Là c'est spectacle. Renversement. Et renversant. Tout y passe: la catastrophe jusqu'à ce 0-3 de la 57e; la beauté du foot jusqu'à cette 91e où Champvent rate seul au but -- c'eut été 4-3! -- et juste derrière pim, 3-4. "C'est cruel" lâchait le génie Tyty Golay, gamechanger de son état, entré en jeu à 0-3 il retournait alors tout: la défense de Rances (devenue subitement caduque); les filets adverses (il y va de son doublé), l'emprise sur le match (le momentum avait changé); les espoirs du public (qui râlait déjà); les gamins derrière le but (qui ne jouaient plus mais regardaient le spectacle). Patrick Girard, central de Rances, lançait alors "il y a une justice!" au moment du coup de sifflet final, un brin partial mais chaud bouillant, alors que Golay, génial comme toujours éludait: "un nul aurait été plus logique". Le foot, en Champions League comme en 5e ligue, ca fait rêver les foules, qu'ils soient 45,000 au Bernabeu ou 45 au Battoir, ça jubile, ca chavire, au Battoir on peut commander une bière sans perdre du regard le match, oui "Chez Colette" 45 secondes suffisent, à Bernabeu à la mi-temps on y va pas, on n'a pas 45 minutes à perdre pour une bière sans alcool et un foot sans passion.
Tendance: à la baisse. Puisqu'elle perd trop souvent.


Champvent - St-Prex 2-1
La Une est morte, vive La Une! Après avoir gambergé de longues semaines durant, défaite retors, enfin la victoire retourne. Mais du temps pour que victoire se dessine, il en fallut. Seule certitude: meilleure, La Une l'était, dimanche dernier. St-Prex n'avait rien fait, quelques voluptés pour la forme, sinon rien, si ce n'est repousser Champvent. Explications: "il nous manque 4 titulaires, comment veux-tu faire?" raisonnait un supporter sis derrière le but avec nous, il semblait honnête, l'accent vaudois en sus, lui qui fustigeait autant ses propres joueurs que les nôtres, lorsque la bêtise du foot trouvait son apogée (91e, expulsion). "Tu as des cerveaux à louer?" demandait Christian Leuenberger au Président au moment où le banni sortait. Rien a rajouter. Enfin oui, et des belles. Déjà Jason Brunet, qu'on arrêtera d'encenser car il va prendre le Melon, mais que son activité est belle lorsqu'il devient pitbull guerrier, terrier à l'affût, récupération précoce, relance tardive, perspicace, discipline, parfois cela écœure. A l'inverse il y a aussi Le Roi. Remplaçant pour une fois, Albino Bencivenga entre, anticipe, fixe, quel luxe ce remplaçant de luxe, qui marque le GWG (84e) Tonton Tharin rigole: "attention Albino, rentrer et marquer c'est un bon signe pour l'entraîneur; pas pour toi la prochaine fois".  Le Roi botte en touche, remet la main sur le dossier du jour: "ce match-là, il fallait le gagner, sinon le train de tête partait sans nous."
Tendance: à la hausse. La Une est dans le bon wagon.


2/3, 6 points, 66%.
Trois matchs six points. Pas de quoi pavoiser, juste de quoi provoquer des chutes à la buvette, du monde bien ému a perdu pied, un peu éméché, tout émoustillé par tant d'allégresse.

Vive le foot.


Dimanche, c'était mi-figue mi-raisin.  Une victoire sur deux.

Samedi, c'était fête au village - vive La Deux.

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