La Deux s'est pris une claque, contre La Sarraz (1-5).
Et pendant ce temps-là, La Trois cartonne.
Sur ce site, rarement n'avons
La Trois, une équipe villageoise et quasiment indigène, est 2e de son classement.
Cedric Pfander, parfois capitaine, trop souvent blessé, est un cacique du village puisqu'ancien Président de la Jeunesse et des sacro-saints Ankers, il connaît la baraque mieux que quiconque, le voilà encore membre du comité du club, il n'hésite pas met en garde contre toute velléité malvenue, c'est qu'il en a vu d'autres, le bougre: "jusqu'ici, on n'a réellement joué que contre le bas du classement. Faut donc le prendre avec des pincettes, ce foutu classement". Certains diront que l'homme voit toujours son verre à moitié vide - même si tout le monde s'accorde à dire qu'il est tout le temps plein, son verre donc, non pas l'homme - il n'empêche qu'il a le souvenir féroce: "l'année dernière déjà, on a débuté comme des papes, pour finir comme des pinces. Donc bon, attendons quelques matchs avant de jubiler".
Il a raison.
Mais en attendant, on jubile devant cette équipe, qui, toutes proportions gardées, devrait être la seule du club - trois équipes pour un bled de 400 habitants est-ce bien raisonnable?
Décrytage rapide.
En attaque, attention les marrons, le duo d'attaque est chaud comme la braise, en feu, comme l'est maladroitement traduite l'expression américaine qui dit qu'ils sont on fire. Anthony Golay, rescapé d'un cancer, enfile les buts comme il a échappé à la maladie maligne: à la vitesse grand-V, sept buts depuis la reprise. Il n'est ni plus ni moins que le meilleur buteur du club, rien que ça, à bientôt 37 ans c'est pas mal, et ça ne fait penser à d'autres anciens qui réussissent. Devant, Golay est accompagné par Nicolas Perrin, ils forment un duumvirat antinomique, le lent et le rapide, l'expérimenté et le furieux, le sage et l'inepte, la vista et la furia.
Anthony Golay, rescapé d'un cancer, enfile les buts comme il a échappé à la maladie maligne: à la vitesse grand-V, sept buts depuis la reprise.
Au milieu, Leif Favre se balade, notre immigré préféré à nous Kaleab Frezgi tricote; tandis que derrière en défense, autour du bon Bonnano (qui était gardien à La Une lors de la promotion en 2e ligue) se distingue Gaeschlin (un jeune ancien de La Deux), avec, dans les buts, la meilleure recrue
Les débuts de La Deux, tonitruants (5-2 vs. Bonvillars). La suite, turbulente (3-4 au Centre Portugais). Enfin, un dernier remis contre Ependes (2-2).
Prochaine échéance: vendredi (20:00), dans un puissant derby, à Rances. Etre bien classé c'est cool. Gagner le derby, c'est mieux.
Derby au Goran's Park vendredi!! Le match à été avancé au vendredi au lieu du dimanche. Rances II - @FC_Champvent III pic.twitter.com/xGrfT1dKHX— Fc Rances (@Fcrances) September 28, 2015
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