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29 avr. 2014

Champvent - Orbe 3-0

C'était le match au sommet. Le match pour la gloire. La suprématie régionale était en jeu, un peu, au moins autant que la première place du classement de ce groupe quatre de 4e ligue.

Le vainqueur pourrait ensuite passer une semaine à se pavaner, se gausser d'avoir tarté l'adversité, clamer haut et fort qu'à côté, ils ne sont pas si doués.

Les attentes étaient élevées, carrément, on l'analysait tel quel, ce derby: c'est le premier qui reçoit le second, deux équipes qui cartonnent depuis le début du championnat, et qui vaquent pour les Finales, il va donc y avoir du sport.

Le vent s'invite, quel trouble-fête

Las, les conditions météorologiques ont perturbé les festivités. Complètement. On voulait voir du jeu léché et appliqué; le public a eu droit à une lutte contre le vent. On voulait voir une opposition tactique; on a eu droit à une bataille du milieu. De la première à la dernière minute, un vent terrible a gelé les ardeurs des uns et des autres - pas les ardeurs physiques, ça restait bien un derby -, reléguant le jeu au second plan.

Mais les joueurs ne sont pas en cause, seuls ils ne peuvent pas tout faire, ils n'avaient d'ailleurs pas d'autre choix: il fallait s'adapter aux éléments naturels, les dompter au mieux, quitte à jouer le contre, ou mieux encore, le kick and rush. Bref, inscrire ce premier but et puis cadenasser. Pour le beau jeu, on attendra les beaux jours.

Poget, paf, 1-0. Fini terminé.

Le FC Champvent l'a fait avec brio. Alexandre Poget envoyait une prune en guise de coup-franc, histoire d'ouvrir le score (38e) et de régler l'affaire. Avant, pas grand-chose à se mettre sous la pupille. L'artificier Poget confirmera que pour réussir le geste parfait, il fallait en rater d'autres, au préalable: "j'avais tiré deux coup-francs pourris avant. Il m'a fallu ces deux ratés pour que je m'adapte. Après, quand ça va dedans, c'est génial. Et ça fait plaisir!" Alexandre Poget, 1-0, la gloire modeste.

Champvent a ensuite mis le verrou, et la clé de sa défense entre les mains de Sebastien Bardet et de Nicolas Glauser. Champvent, défendre, ça il sait faire, les 11 petits buts encaissés en l'espace de 14 matchs le prouvent tout à fait.

Orbe a ensuite beaucoup tenté: trop tard

Bien sûr, Orbe a beaucoup essayé, a même réussi à produire du jeu en deuxième mi-temps. Et c'est tout à son honneur. Il a su créer des choses, redoubler des passes, malgré des conditions pas possibles.

Mais il l'a fait avant de devoir affronter l'impossible, soit un score rédhibitoire de 2-0. À la 55e, puis la 68e, il aurait pu conclure de belles avancées. Mais c'était trop tard, il aurait fallu marquer en premier, car courir après le score en même temps que contre le vent, voilà qui ressemblait à l'impossible samedi dernier.

Le latéral gauche Roman Chevalier s'énervait tellement de voir le ballon venir, revenir et revenir encore de son côté, sis côté côté vent, que le pauvre en a perdu ses moyens (tant de ballons gâches), son langage (il a insulté tout le monde sur la touche), et sa place lors du prochain match, puisqu'il a vu rouge en fin de match (il a insulté l'arbitre, au moment de sortir).

Sale soirée pour lui. Comme pour le FC Orbe.

Alex Tille, le doublé.  Juste récompense

À Champvent, Alex Tille a brillé. Seul en pointe, il a cravaché, il a fait jouer, il a beaucoup couru, surtout dans le vide. Au final, il est récompensé par deux buts propres, qui renvoient à l'une de ses qualités premières: une vitesse fulgurante. Peu lui résistent, et surtout pas la défense urbigene, un tant soit peu lente sur la première réussite de Tille (47e). Ce but vient d'ailleurs récompenser une formidable triangulation des milieux chanvannais (Virgolin, Daburon, Karlen), irréprochables dans cette construction barcelonaise (ou munichoise, c'est selon).

À La Deux, l'absence de Kim Castellino a fait ressurgir les craintes d'un manque de munitions offensives. On cherchait la perle rare, introuvable, pour remplacer un buteur irremplaçable. Alex Tille n'a de loin pas le même gabarit, le même sens du but et le même coup de crâne, mais ses qualités sont innées, diamétralement opposées, seul l'avenir dira s'il a de quoi palier à la machine Castellino. Samedi face à Orbe, il a mis deux pions, bien fait pour ceux qui doutaient encore de lui.

La défense, forteresse des anciens

Orbe aurait donc pu revenir au score, mais le brave Monkey Bardet a d'abord sauvé sur sa ligne (73e), après qu'un attaquant adverse ne rate une tête à bout portant, un peu avant (65e).

Champvent s'est appuyé sur son ossature, toujours aussi solide. Ses jeunes extrémités ont ensuite entériné les trois points. Trois points qui tendent, sur un plateau, le titre de champion de groupe au FCC. Qu'il devra cependant patienter avant de récolter officiellement.

Tout sauf le titre en poche

Samedi dernier, il était écrit que Champvent n'encaisserait rien, pas un seul but, pas même un carton jaune.

Il encaissera même les trois points sans gêne ni grandiloquence, malgré le vent.




Le vent a presque eu raison de nos boissons.  Presque. 

Ici, on a failli marquer...

Ici, Alex Tille a marqué...

Un choc au sommet sans avertissement, le FC Champvent domine sur tous les plans


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