Notre sponsor

19 juin 2013

Après Vevey, un moment de réflexion

72 heures après une élimination à Vevey, les regrets restent vifs. L’échec encore pesant. Et les questions qui en découlent: le FC Champvent saura-t-il se relever?  Et les joueurs, sauront-ils se relever?

Le club conservera-t-il ses meilleurs éléments, ou les joueurs choisiront-ils la solution de la promotion virtuelle, gravir les échelons en signant un transfert dans un club plus huppé, qui promet monts sportifs et merveilles financières?  Ou voudront-ils s’absoudre individuellement, dès la saison prochaine, en consolidant une vie de groupe déjà fortement soudée?

La défaite avant le coup d'envoi

La défaite à Vevey est certes logique, mais cruelle. Heureusement, les joueurs ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.  Ils ont raté leur première mi-temps.  Et le mal était fait. Ils ont semblé inhibés par l’enjeu.  Pétrifiés par l’instant. Fébriles dans l’engagement. Le ballon semblait n’être qu’une patate chaude à se débarrasser absolument. L’adversaire veveysan à craindre totalement. La peur de mal faire.  La peur de gagner. Champvent a joué trop bas, ses milieux jamais assez haut. Champvent a continuellement reculé, tandis que son adversaire s’engouffrait dans sa brèche mentale après sept minutes déjà (1-0).  Le FC Champvent n’était qu’une équipe qui tendait la joue pour se faire gifler (2-0, 16e).

A force de se le répéter pendant toute la semaine, Vevey ci, Vevey ça, Jonathan Caiero ci, Braichet ça, les joueurs se sont infligés une défaite au préalable, presque par contumace, comme si leur destin était scellé alors même qu’ils menaient 2-0 à la mi-temps.  Et tout ça, le jour où leur entraîneur dirigeait son dernier match…

Les occasions ratées...

Alors bien sûr, la 2e ligue inter aurait pu être le terroir chanvannais pour la saison prochaine, à quelques encolures près.  Serions-nous ici à râler si le Roi Bencivenga avait pu cadrer sa tête à bout portant (89e), si Drago avait su placer ses frappes (2e, 60e, 80e), si Steven Bonzon avait pu bénéficier d’un avantage sur une faute à l’orée des 16 mètres (75e) et si la remise de la tête de Clément avait trouvé preneur dans les arrêts de jeu (94e)?  Bien sûr que non, nous serions au climax de notre gloire, au sommet de notre art, au paroxsyme de notre gaïeté, le coda du sportif. Nous serions ici à baver de la performance innommable de joueurs émérites.  Avec une gigantesque célébration en guise de cadeau aux supporters.

Mais de là à s’imaginer au paradis, la douleur de l’échec n’en est que décuplée, ravivée, tristement moralisatrice. Le mal a frappé les entrailles chanvannaises, rappelant que les regrets sont comme les diamants, ils sont éternels et seront éternellement ressassés. A moins que la saison prochaine…

La saison 2012-2013 du FC Champvent a été magnifique, bien sûr.  Atteindre les Finales, deux saisons consécutivement est un accomplissement sublime, fantastique.  Mais quelques jours après la défaite, les seules images qui ressassent, ce sont les larmes des supporters, tristes, des sanglots, peut-être furent-ils davantage affectés que les joueurs eux-mêmes, trop moribonds pour se laisser aller à l’extériorisation des émotions. La tristesse des uns. L’incompréhension des autres. Le goût amer de l’inachevé pour tous. Ne pas avoir su offrir une promotion à un groupe de suiveurs passionnés, et à un entraîneur passionnel. La réussite d’une saison entière qui s’évapore en une seule mi-temps, une osmose collective et individuelle qui n’a jamais pris samedi à Vevey alors qu'elle avait été si forte dimanche dernier, et qui laisse donc immanquablement un arrière-goût d'inachevé.

L'éclosion des jeunes.  En attendant leur supériorité

A froid et dans quelques jours, nous écrirons ici que cette saison a été celle des éclosions.  Mirza Pipic, Eros Pitronaci, Jason Brunet, Guillaume Salvi, Robin Chabod. 20 ans pour tous. Un avenir radieux, certainement.  L’année prochaine doit être celle de leur confirmation. Nous l’espérons ici à Champvent, pour démontrer leur supériorité en 2e ligue (comme l'a fait Steven Bonzon), sous une impulsion nouvelle avec Christian Mischler.

Champvent aurait-il vécu heureux en 2e ligue inter?  Pour nous rassurer, beaucoup nous susurrent les éternels aléas, les phrases-type: les déplacements auraient été longs, les adversaires trop doués, les arbitres trop chers, pas très attirante qu’on nous dit, cette 2e ligue inter.  Une sorte de méthode à la Pavlov, dans le genre mariage pluvieux mariage heureux. Nous sommes des pragmatiques, on jugera donc une fois qu'on aura vu.  Comme l'a dit le Président Claude Meylan dans La Région Nord vaudois: "Il faut resituer qui on est et où on est. Ce qui arrive au club depuis l’arrivée de Tonton est magnifique. Il a repris l’équipe en 3e ligue, puis nous avons escaladé un échelon après l’autre, jusqu’à jouer les tout premiers rôles en 2e ligue, ce qui est déjà extraordinaire." La promotion était-elle souhaitée? "Bien sûr! Mais nous l’aurions assumée avec nos moyens, sans mettre le club en péril"

Au lendemain de la défaite, il faut désormais regarder vers l’avenir. Le groupe 1 de 2e ligue semble définitivement rabiboché d’équipes aux moyens financiers inégalables. L’année dernière Azzurri 90, cette saison Vevey-Sports 05.  Qui restera-t-il la saison prochaine?  Sera-ce plus abordable que les deux dernières saisons?  Certainement.  Mais seul l’avenir le dira.  En même temps que le FC Champvent se sera relevé.  Ou pas.

Une saison exceptionnelle

D’ici quelques semaines, à froid, nous reviendrons sur cette saison finalement exceptionnelle. En attendant, nous tenons à remercier nos fidèles supporters et amis.  Durant l’intégralité de la saison, leur soutien aura été fabuleux.  La grande déception des joueurs n’a d’égal que votre passion.  Nous espérons sincèrement pouvoir vous offrir une saison 2013-2014 aussi phénoménale.  Il reste chez les joueurs un sentiment d’inachevé que nous tenterons, selon l’équipe en place, de vous faire oublier au plus vite.  Mais pour cela, il faudra que le contingent se solidifie.  Et dans ce domaine, rien n’est acquis.  Merci encore.  Hasta Siempre.


Merci, chers amis!

Raymond Glauser, 61 ans samedi.  Un vrai passionné qui méritait mieux.


Champvent, tes supporters sont là!

Yéyé Glauser est à l'image de son équipe: très bon dès la 70e

Le Roi Bencivenga était à deux doigts d'offrir la qualification au FCC

Brunet, Pipic, Salvi: du beau monde

A quelques minutes du terme, l'espoir existait encore

Guillaume Salvi représente la brillante caste des jeunes chanvannais

Aucun commentaire: